Considérons un système de
équations à
inconnues.
Par convention, on regroupe les termes contenant les inconnues à
gauche de l'égalité, les termes constants à droite. La partie
gauche s'appelle le premier membre, le -uplet des constantes à
droite de l'égalité est le second membre. On dit d'un
système qu'il est homogène si tous les termes du second
membre sont nuls. À un système
, on associe le système
homogène
obtenu en conservant le premier membre de
et en
annulant le second membre.
Pour montrer qu'un ensemble non vide est un sous-espace vectoriel de
,
il suffit de vérifier qu'il est stable par combinaison linéaire,
c'est-à-dire que si deux éléments appartiennent à l'ensemble,
toutes leurs combinaisons linéaires restent dans le même ensemble.
Soient
et
deux
solutions de
,
et
deux réels quelconques.
Nous devons vérifier que
est solution de
.
Considérons la
-ième équation, vérifiée à la fois par
et
.
Tout sous-espace vectoriel de
est de dimension finie, au plus
égale à
. Soit
l'espace vectoriel des
solutions du système homogène
. Il se peut que
soit de dimension 0, si
est la seule solution de
. Nous verrons plus loin
que la dimension de
est au moins égale
à
: un système homogène ayant moins d'équations que
d'inconnues a une infinité de solutions. Soit
la dimension de
, et
solutions
particulières, formant une base de
. Toute
solution de
s'écrit de façon unique comme combinaison
linéaire de
.
Réciproquement, on vérifie de la même façon que
tout -uplet somme de
et d'une
solution de
est solution de
.
En joignant le théorème 2 et (1), on peut
écrire l'ensemble des solutions de comme suit.
Le reste de ce chapitre est consacré à la méthode du pivot
de Gauss qui permet de calculer explicitement
des uplets
, tels que
soit une
solution particulière de
et
soit une
base de l'espace vectoriel des solutions de
.