Les limites étudiées dans cette section permettent de comparer
exponentielles, logarithmes et puissances de . Vous connaissez
certainement déjà le comportement de ces fonctions au voisinage de
0 et de .
Vous connaissez sans doute aussi le résultat suivant.
Démonstration : Posons
.
La fonction est décroissante, donc elle
admet une limite en .
Pour identifier cette limite, il suffit de
trouver la limite de la suite
, où est une
suite particulière tendant vers . Pour tout
,
posons
. Comme
et sont
positifs, tend vers . On a
, qui
tend vers 0 quand tend vers l'infini.
Proposition 5Soient et deux réels strictement positifs.
Démonstration : Posons
. L'étude des variations
de la fonction sur
, montre qu'elle est croissante sur
, décroissante
sur
. Comme elle est minorée par 0,
elle admet une limite en . Comme
sur
, la limite de en est positive ou nulle.
Il nous reste à montrer qu'elle est nulle.
Pour cela observons que ce que nous avons dit de reste vrai si on
remplace par : la fonction qui à associe
admet un maximum en . On a donc :
Or
tend vers 0 quand tend vers
(proposition 4). D'où
le résultat. Ce résultat peut paraître paradoxal : si ,
croît très vite (
), et si ,
décroît lentement (
). Pourtant,
c'est l'exponentielle qui finit par l'emporter et la limite en
est nulle.
On retiendra que :
l'exponentielle l'emporte sur les puissances de ,
les puissances de l'emportent sur le logarithme.
C'est un moyen mnémotechnique de lever des indéterminations du
type
dans les calculs de limite : si l'un des
facteurs «l'emporte» sur l'autre, c'est lui qui dicte la limite. Par
exemple, dans la proposition 5, la limite de
est la même que celle de
, bien que
tende vers . Nous rassemblons dans la proposition ci-après
quelques exemples de limites du même type que celle de la
proposition 5. Toutes s'en déduisent par des
changements de variables : c'est un exercice facile que nous vous
conseillons.
Proposition 6Soient et deux réels strictement positifs.