Comme pour les suites, «la monotonie entraîne l'existence de
limites».
Démonstration : Supposons d'abord que
est minorée :
est une partie
minorée de
, elle admet donc une borne inférieure finie,
notons-la
. Soit
un réel positif fixé. Par
définition de la borne inférieure, il existe
tel que
. Mais alors, puisque
est croissante,
Donc
admet
pour limite à droite en
.
Si
n'est pas minorée, pour tout
, il existe
, tel
que
. Puisque
est croissante :
Donc la limite à droite de
en
est
.
Pour la limite à gauche en
, on procède de manière
analogue, en distinguant le cas où
est majorée, du cas
où elle ne l'est pas.
L'énoncé du théorème 4, reste vrai si
, ou
.
Evidemment, le même résultat vaut pour une fonction
décroissante, en inversant le rôle de
et
. On
retiendra que
toute fonction monotone sur un intervalle admet une
limite à gauche
et une limite à droite en tout point de cet
intervalle.
La limite à gauche peut très bien ne pas être égale à la
limite à droite. Par exemple, la
fonction «partie entière» est croissante
sur
, et pour tout
,

et
Figure:
Graphe de la fonction partie entière
.
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