Il en résulte que le groupe des translations de est un sous-groupe distingué de .
Démonstration : La première assertion résulte de la relation pour tout couple d'éléments de et du fait que pour tout et tout couple de points de , il existe une transformation affine et une seule de partie linéaire vérifiant . La seconde vient de ce qu'un élément de est une translation si et seulement si sa partie linéaire est l'identité de . En effet la relation équivaut à la relation (le quadrilatère est alors un parallélogramme). Elle est donc vraie pour tout couple de points de si et seulement si le vecteur ne dépend pas du point .
Stabilisateur d'un point
Le groupe affine de opère sur par l'application . Rappelons qu'on appelle alors stabilisateur d'un point de le sous-groupe de constitué des transformations affines laissant fixe le point :
Démonstration : L'application est un morphisme de groupes de sur de noyau le groupe des translations de (proposition 27). Sa restriction à est injective car une translation ayant un point fixe est l'identité et elle est surjective (pour tout in , l'application de dans définie par est l'unique élément de de partie linéaire ).
Points fixes d'une transformation affine
Démonstration : Soit une origine dans . Un point est fixe par si et seulement si , i.e. si et seulement si , soit encore . Si le vecteur n'appartient pas à l'image de , n'admet pas de point fixe. Si appartient à l'image de , il existe un point fixe par . Un point de est alors fixe par si et seulement si , i.e. . L'ensemble des points fixes de est alors le sous-espace affine de passant par de direction .
En particulier :
Démonstration : L'implication résulte immédiatement de la proposition 29. Montrons que si 1 n'est pas valeur propre de , i.e. si est injective, alors admet un point fixe et un seul. L'application linéaire étant injective et de dimension finie, elle est bijective et il résulte de la démonstration de la proposition 29 que admet un point fixe et un seul.
Toute transformation affine est composée d'une transformation affine ayant un point fixe et d'une translation. Plus précisément, si est une transformation affine de et un point quelconque de , laisse fixe et l'on a . La proposition suivante étudie le cas où il existe une telle décomposition commutative.
Démonstration : Soit une origine dans . Le vecteur se décompose en somme d'un vecteur et d'un vecteur . Soit un point de tel que , i.e. , la translation de vecteur et . L'égalité :