On vérifie immédiatement que est une transformation affine d'application linéaire associée l'homothétie vectorielle
de rapport
, i.e. l'application linéaire qui à tout vecteur
de
associe le vecteur
, et que si
est différent de 1,
est le seul point fixe de
(si
,
est l'identité).
La proposition 30 montre que, réciproquement, toute transformation affine de partie linéaire
, avec
, admet un point fixe
et un seul ; il en résulte aussitôt que
est l'homothétie de centre
et de rapport
.
On a obtenu à la proposition 27 une caractérisation analogue des translations :
La proposition suivante se déduit immédiatement de ces deux caractérisations.
Plus précisément, la composée de deux homothéties de rapports et
est une homothétie de rapport
si
, une translation si
. La composée d'une homothétie de rapport
et d'une translation est une homothétie de rapport
. L'application réciproque d'une homothétie de rapport
est l'homothétie de même centre et de rapport
.
Le groupe des homothéties-translations est parfois aussi appelé groupe des dilatations (mais il faut se méfier : ce terme a, pour certains auteurs, un autre sens).
La proposition suivante caractérise géométriquement les éléments de ce sous-groupe :
Démonstration : Soit une transformation affine de
. Pour tout vecteur non nul
de
et tout point
de
, la droite de vecteur directeur
passant par
est transformée par
en la droite de vecteur directeur
passant par
. La condition de l'énoncé équivaut donc à «
transforme tout vecteur non nul de
en un vecteur colinéaire».
Cette condition est évidemment vérifiée si est une homothétie ou une translation.
Réciproquement, si cette condition est vérifiée, il existe pour tout vecteur non nul de
un réel
tel que
. Il faut montrer que
ne dépend pas de
, autrement dit que
pour tout couple
de vecteurs non nuls de
. Si
est colinéaire à
, il existe un réel
tel que
et par linéarité de
, d'où
. Si
et
ne sont pas colinéaires, le système
est libre et l'égalité
Il faut bien distinguer cette propriété de la conservation du parallélisme : toute transformation affine transforme des droites parallèles en des droites parallèles ; mais seules les homothéties et les translations transforment toute droite en une droite parallèle à elle-même.