On a alors
.
Démonstration : Puisque appartient à
, le vecteur
appartient à
. Or
et l'application
est une bijection de
sur
, puisque
est un sous-espace vectoriel de
. Il en résulte que
Le sous-espace vectoriel
de
ne dépend donc pas du choix de
dans
. On l'appelle direction du sous-espace affine
. La restriction de l'application
à
munit
d'une structure naturelle d'espace affine de direction
. Sa dimension
est celle de
.
Un sous-espace affine de dimension 0 est constitué d'un point, un sous-espace affine de dimension 1 est une droite, un sous-espace affine de dimension 2 un plan.
Caractérisation en termes de barycentres
Démonstration : Si est un sous-espace affine de
,
un point de
et
un système de points pondérés de
de poids total non nul, le barycentre
de ce système vérifie
. Il en résulte que
appartient à
, puisque
est un sous-espace vectoriel de
, et donc que
appartient à
.
Réciproquement, soit une partie non vide de
telle que tout barycentre de points de
affectés de coefficients quelconques (de somme non nulle) appartient à
, et
un point de
. Pour tout couple
de points de
et tout couple
de réels, le point
de
défini par
est le barycentre du système de points pondérés
et appartient donc à
. Il en résulte que
est un sous-espace vectoriel de
(
appartient à
, qui n'est donc pas vide), et donc que
est un sous-espace affine de
.
Parallélisme
Le parallélisme est une relation d'équivalence sur l'ensemble des sous-espaces affines de . Deux sous-espaces affines parallèles, au sens de cette définition, ont même dimension.
Si deux sous-espaces affines et
d'un même espace affine
vérifient
, on dit que
est parallèle à
(ou parfois faiblement parallèle à
); cette relation n'est naturellement pas symétrique.
Intersection, sous-espace engendré
Démonstration : Soit
une famille de sous-espaces affines de
. Si l'intersection
de cette famille est vide, il n'y a rien à démontrer. Sinon, soit
un point de cette intersection. Pour tout
, un point
de
appartient à
si et seulement si le vecteur
appartient à la direction
de
, puisque
appartient à
. Il en résulte que
appartient à
si et seulement si
appartient au sous-espace vectoriel
de
, ce qui montre que
est un sous-espace affine de
de direction
.
Cette stabilité par intersection permet de poser la définition suivante :
Démonstration : Soit une partie non vide de
et
le sous-espace affine de
engendré par
.
est non vide, car il contient
, et c'est un sous-espace affine, comme intersection de sous-espaces affines . Par définition, il est inclus dans tout sous-espace affine de
contenant
, c'est donc bien le plus petit sous-espace affine de
contenant
.
Soit l'ensemble de tous les barycentres de tous les systèmes de points pondérés de
affectés de coefficients quelconques (de somme non nulle).
n'est pas vide, car il contient
(considérer un système réduit à un point), et tout barycentre d'un système de points pondérés de
appartient encore à
par associativité du barycentre. Il résulte de la proposition 6 que
est un sous-espace affine de
. Comme il contient
, il contient
. Mais
est un sous-espace affine de
et tout point de
appartient à
. Il en résulte que tout barycentre de points de
appartient à
, donc que
est inclus dans
. On a donc
.
Démonstration : Si l'intersection n'est pas vide, soit
un point de cette intersection. Le vecteur
appartient à
et le vecteur
à
. Il en résulte que le vecteur
appartient à
.
Réciproquement, si
appartient à
, il existe un vecteur
de
et un vecteur
de
tels que
. Soit
le point de
défini par
. Le point
appartient à
puisque
appartient à
. L'égalité
Dans le cas où
et
sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de
, tout vecteur de
, en particulier le vecteur
, appartient à
. L'intersection
n'est donc pas vide, et sa direction est
(proposition 7). Cette intersection est donc réduite à un point.