On étend aux suites à valeurs dans
toutes les propriétés
des suites de réels, sauf celles qui font référence à
l'ordre. On
ne parle pas de suite complexe croissante, décroissante, majorée
ou minorée, car contrairement à
,
n'est pas
naturellement muni d'une relation d'ordre.
Pour les propriétés où la distance
intervient, la valeur absolue est remplacée par le module, qui se
note de la même façon.
Par exemple une suite est bornée si pour tout
,
. Elle converge vers
si
qu'il faut comprendre comme «tous les termes de la suite restent dans
un disque de rayon
autour de la limite à partir d'un certain
rang» (voir la figure 3 pour une illustration).
Figure 3:
Convergence dans
de la suite
.
|
Le théorème suivant montre que la convergence d'une suite
de complexes équivaut à la convergence de sa partie réelle et de sa
partie imaginaire.
Démonstration : Elle est essentiellement basée sur l'encadrement suivant entre le
module d'un nombre complexe et les valeurs absolues des parties
réelle et imaginaire. Soit
un complexe, alors
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(1) |
On note et la partie réelle et la partie imaginaire de .
Si reste inférieur à
, alors il en est de même
pour
Re et
Im, par la première
inégalité de (1). Réciproquement, si
Re et
Im sont inférieurs à
, alors est inférieur à
, par la seconde
inégalité de (1).
Posons par exemple
Les parties réelle et imaginaire sont :
et
Les deux suites convergent vers
, et converge
vers
. La figure 3 représente dans le plan
complexe les premiers termes de la suite , ainsi que le
cercle de rayon
centré en
.
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