En 263, Liu Hui 2 édite et commente les «Neuf Chapitres sur l'Art du Calcul», le texte fondateur des mathématiques chinoises. Même s'il ne l'exprime pas aussi clairement que son successeur Zu Genzhi, il est parfaitement conscient du principe de Cavalieri, et l'utilise pour déterminer certains volumes dans sa quête de la détermination du volume de la sphère. Mais il échoue, et reconnaît honnêtement :
Je souhaite exposer mes humbles réflexions, mais je crains de manquer le principe correct. J'ose laisser les points douteux en l'état, en attendant qu'un autre les résolve.Deux siècles plus tard, Zu Genzhi réussit et ne boude pas son triomphe.
Les proportions sont extrêmement précises et mon cur brille. Zhang Heng avait copié les anciens, souriant à la postérité. Liu Hui avait suivi les anciens, mais n'avait pas eu le temps de les corriger. Mais qu'y a-t-il de difficile à cela ? Il suffit de réfléchir.
Il y avait beaucoup plus chez Liu Hui et Zu Genzhi qu'un principe de comparaison de volumes. Comme Archimède et sa méthode d'exhaustion, comme Cavalieri et sa géométrie des indivisibles, comme Thabit Ibn Qurra, Roberval, Pascal et bien d'autres, il cherchaient tous par leurs découpages de surfaces ou de volumes, à maîtriser cette notion d'intégrale qui a mis si longtemps à émerger.