On appelle dérivée
directionnelle de en dans la direction de la
quantité :
C'est le produit scalaire de par le vecteur . C'est aussi
la dérivée en 0 de l'application
.
La droite a pour équation
, où :
D'après le théorème des multiplicateurs de Lagrange, si la restriction
de à admet un extremum au point , alors les gradients
de et en ce point doivent être proportionnels :
et
Si ces deux vecteurs sont proportionnels, alors leur déterminant est nul,
soit :
En utilisant le théorème de Schwarz et en prenant la valeur en ,
on obtient la dérivée seconde de en 0.
Cette expression peut s'écrire sous la forme matricielle suivante,
qui fait intervenir la matrice hessienne de .
Si la restriction de à admet un minimum, alors
la dérivée directionnelle de
en dans la direction est nulle :
Si ceci a lieu en particulier pour
et
:
et
Donc le gradient de est nul.
Si la restriction de à admet un minimum, alors la dérivée
seconde de en 0 est positive ou nulle, soit :
Si ceci a lieu pour tous , alors les deux valeurs propres de la matrice
hessienne sont positives ou nulles. Il en est de même de leur
somme (la trace) et de leur produit (le déterminant).
Exercice 1 :
Les dérivées partielles de sont :
et
Le gradient en est le vecteur
.
Les dérivées partielles secondes de sont :
La matrice hessienne en est la matrice :
Le plan tangent à la surface d'équation au point
de coordonnées
a pour équation :
Le gradient s'annule pour toute solution du système d'équations
En reportant dans la seconde équation, on obtient ,
qui a pour seules solutions réelles et . On trouve donc
deux points critiques et
.
Les matrices hessiennes aux points et
valent
respectivement :
et
Les valeurs propres de la première matrice sont et .
Donc le point est un point selle
pour la surface d'équation .
Les valeurs propres de la seconde matrice sont et .
Donc le point
est un maximum
pour la surface d'équation .
L'application
tend vers quand
tend vers , donc aucun point de
ne peut être un minimum
global. Elle tend vers quand
tend vers , donc aucun point de
ne peut être un maximum
global.
Exercice 2 :
À tout couple
correspond un unique couple tel
que
. Donc est une bijection et
l'application réciproque est définie pour tout
dans
par :
Le produit des deux matrices est égal à la matrice identité.
Les déterminants jacobiens sont constants
et valent :
et
On a donc :
et
Mais aussi :
et,
Les trois inégalités qui définissent se traduisent ainsi.
Le domaine est le triangle limité par les droites ,
, .
Posons :
et
Dans , la fonction à intégrer est impaire,
donc l'intégrale est nulle.
L'intégrale cherchée vaut donc :
Exercice 3 :
Le domaine est la portion du disque unité compris entre l'axe des
et la première bissectrice.
En intégrant d'abord par rapport à puis par rapport à ,
En intégrant d'abord par rapport à puis par rapport à ,
on doit décomposer le domaine en deux parties, une limitée par la droite
, l'autre par le cercle unité.
En utilisant le changement de variables en coordonnées polaires :