Cette section est consacrée à la résolution d'équations du
type suivant :
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(3) |
Dans cet énoncé est une primitive quelconque de
. Deux primitives diffèrent par une constante
additive. Remplacer une primitive par une autre dans
(4) ajoute une constante dans
l'exponentielle, donc multiplie l'exponentielle par une constante.
L'ensemble des solutions de (3) est une
droite vectorielle : toutes les solutions sont proportionnelles entre elles.
Dans le cas particulier où est
constante, la solution générale de l'équation
est
, ce que vous saviez déjà.
Démonstration : Multiplions les deux membres de (3) par
, qui
est toujours non nul. Toute solution de (3) vérifie aussi :
Or le premier membre est la dérivée de
.
Donc est solution si et seulement si
la fonction
a une
dérivée nulle sur , c'est-à-dire
s'il existe une constante telle que pour
tout ,
Ainsi, pour tout ,
. Il n'est pas conseillé de retenir (4)
par cur, mais plutôt de refaire le calcul pour chaque équation
par le moyen mnémotechnique suivant (non rigoureux mais efficace).
Commençons par mettre
(3) sous la forme
sans nous préoccuper de la nullité éventuelle de .
Si on prend une primitive de chaque membre, les deux primitives
doivent être égales à une constante près, que l'on note
.
L'exponentielle des deux membres donne :
Si la valeur absolue de est proportionnelle à
, soit est
nulle partout, soit ne s'annule nulle part. Dans ce dernier cas,
comme les fonctions et sont continues,
partout
ou bien
partout. On retrouve donc
(4).
Voici un exemple.
Observons que dans ce cas la fonction n'est pas définie en
0. On ne pourra donc résoudre l'équation que sur
l'un des deux intervalles
ou
. La méthode ci-dessus se détaille comme suit.
Malgré l'expression obtenue,
les solutions ne peuvent pas être définies sur
tout entier, puisque l'équation
n'a pas de sens en . La fonction définie par
est solution de l'équation, sur
et sur
.
Outre déterminer la solution générale, on peut aussi
chercher une solution vérifiant une condition donnée ; c'est le problème
de Cauchy.
Démonstration : La vérification, en utilisant le théorème 1, est
immédiate.
La technique de résolution des équations linéaires homogènes
reste valable pour des équations différentielles du type
, pourvu que l'on sache calculer une primitive
de
. Voici un exemple.
avec
. En divisant par puis en
prenant la primitive des deux membres, on obtient :
Si
, tend vers quand
tend vers par valeurs inférieures, et n'est pas défini
pour .
On dit que la solution «explose en temps fini»,
dans le cas présent, au
temps . Remarquons que pour une solution initiale
strictement positive donnée, le temps d'explosion vaut
Donc est une fonction décroissante
de . Intuitivement, cela traduit le fait que plus le taux
d'accroissement est fort, plus l'explosion a lieu rapidement.
À titre d'exemple, la figure 5 représente
quelques solutions de l'équation
.
Figure 5:
Explosion en temps fini : solutions de , partant de
.
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