Sections planes des cônes et des cylindres de révolution

Les mathématiciens grecs étudiaient déjà les coniques, qu'ils définissaient comme sections planes des cônes de révolution. On attribue à Apollonius de Perge (v. 262-v. 190 av. J.-C.) l'introduction, dans son traité en huit volumes intitulé les Coniques, de la terminologie ellipse, hyperbole, parabole, mais ces termes étaient peut-être utilisés avant lui et beaucoup de propriétés de ces courbes étaient déjà connues. Ménechme (v. 380-v. 320 av.J.-C.) s'en servait pour tenter de résoudre le problème de la duplication du cube (voir le chapitre «Géométrie euclidienne»). En effet, si on veut introduire entre deux nombres $ a$ et $ b$ deux réels $ x$ et $ y$ tels que $ a,x,y,b$ constitue une progression géométrique, on a $ \dfrac{x}{a}=\dfrac{y}{x}$ et $ \dfrac{x}{a}=\dfrac{b}{y}$, de sorte que $ x^2=ay$ et $ xy=ab$ ; on est donc ramené à construire l'intersection d'une parabole et d'une hyperbole ; mais on peut aussi écrire $ \dfrac{y}{x}=\dfrac{b}{y}$, ou encore $ x^2=ay$ et $ y^2=bx$, ce qui amène à construire l'intersection de deux paraboles. C'est à Pappus (290-350) qu'on attribue la définition des foyers et directrices, mais là encore ces notions étaient peut-être déjà connues avant lui.

De fait, l'intersection d'un cône de révolution $ C$ par un plan $ P$ ne passant pas par le sommet $ S$ de $ C$ est :

Image ellipsesection Image parabolesection Image hyperbolesection

L'intersection d'un cylindre de révolution avec un plan est :


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