On notera au passage qu'au hasard des définitions, on parlera
parfois d'entiers relatifs
(les éléments de
) et parfois d'entiers
naturels (les éléments de
).
Ce n'est qu'exceptionnellement très
significatif ; la principale fonction est d'être cohérent avec le reste du
monde. Ainsi, comme partout ailleurs, dans ce cours,
le nombre
est un nombre premier
alors que
n'en est pas un. En revanche, les nombres négatifs étant
autorisés dans la définition de «diviseurs», l'entier
possède en tout et
pour tout quatre diviseurs (à savoir
,
,
et
).
Et tout de suite un joli théorème, qui remonte aux Éléments d'Euclide, écrits au IIIème siècle avant notre ère (c'est la proposition 20 du livre IX).
Vous connaissez probablement déjà une démonstration, il en existe plusieurs qui sont toutes bonnes à connaître, en voici une qui est très proche de celle du traité d'Euclide lui-même.
Démonstration : Soit l'ensemble des nombres premiers.
est une partie de
, et est non vide car
est premier.
On va supposer
finie et aboutir
à une absurdité.
Supposons donc finie. Dès lors que
est une partie finie de
, évidemment non vide car
est premier,
possède un plus grand
élément. Notons
ce plus grand élément,
le mystérieux «plus grand nombre
premier».
Considérons alors l'entier (la factorielle de
, plus
).
Pour tout entier
tel que
, comme
divise
et ne divise pas
,
ne peut diviser
. Tout
diviseur de
, et en particulier tout diviseur premier de
, est donc
strictement supérieur à
.
Or tout entier, et par exemple , possède au moins un
diviseur premier (pourquoi ? exercice...).
Mais alors, chacun de ces diviseurs premiers contredit la
maximalité de
. Absurdité !