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Gerbier (2109m) - En traversée depuis les Clos

Itinéraire: En traversée depuis les Clos

Dimanche 14 Janvier 2007

Region: Vercors

Orientation: Toutes

Difficulté: PD+

Dénivelé: 900m

Durée:

Participant(s): Lucas, Marine

Description:

Accès :

Grenoble -> Villard de Lans -> Parking : les Clots





Equipement :

Peu d'équipement en place sauf quelques pitons et plaquettes dans les passages clés de la double brèche et des arêtes. Possibilité de s'assurer avec des sangles sur de nombreux becquets et/ou de poser des friends et coinceurs.





Matériel :

Quelques sangles avec mousquetons pour l'assurage. 1 brin de 50m (rappel final de 20m). Un friends ou 2 (petits) peuvent être utiles pour la double brèche (préférer les friends aux coinceurs). Le parcours se fait très bien en grosses mais prévoir les chaussons dans le sac si on n'est pas trop à l'aise

Cet équipement suffit largement pour la traversée estivale, toutefois, je recommande très vivement pour la traversée hivernale, une bonne paire de grosse, les crampons, un piolets et qques pitons au cas où.



Approche :





Du parking, partir en direction du « Pas de l'Oeille » (balisage vert et jaune). Suivre le sentier jusquà la Bergerie de la Fauge puis s'engager sur la droite en direction de la Combe Charbonnière. Remonter cette combe qui se termine dans un pierrier où l'on rejoint un sentier qui longe les crêtes du Vercors (Sentier Peronnard). Suivre le sentier en direction du Sud sur une centaine de mètres puis remonter des terrases droit vers la Double Brèche.



A noter que dès le parking, on distingue très nettement le couloir de la double brèche qui raye diagonalement la face ouest du Gerbier.











Voie :





Double Brèche :





Remonter le couloir sur 200m environ. De toute la course, cest de loin la partie la plus dure avec quelques pas descalade en III à lancienne (vive la renfougne !!!). Dans cette section, quelques pitons en place facilitent lassurage mais un ou deux friends sont les bienvenus. On arrive alors sur des pentes herbeuses que lon remonte en zigzag jusqu'au départ des arêtes (sente bien marquée par les nombreux passages).







Arêtes :





La traversée des arêtes consiste en une succession de passages vertigineux et très effilés et de passages plus « randonnée » sur une sente bien marquée. Ce parcours darête seffectue majoritairement sur la face « Villard » du Gerbier (plus facile) Mais rien ne vous empêche de corser la sauce en restant coté « Grenoble » ! Les passages les plus difficiles sont facilement protégeables par des sangles ou simplement en faisant passer la corde dun coté et de lautre du fil de l'arête. Les quelques passages d'escalade en III max nécessite juste un assurage à l'épaule et sont également faciles à protéger. Quelques passages superbes sont à signaler comme le Rasoir (effilé et très gazeux) où les dalles sommitales (toutes en adhérence).





Descente :





On atteint le sommet du Gerbier (marqué par un bloc de béton) juste après les dalles sommitales (protégées par 1 spit « artisanal »). Continuer alors une dizaine de minutes sur l'arête (descente) jusquà voir un chemin qui plonge sur la droite en direction dune fissure étroite. Contourner la fissure et remonter une dizaine de mètre en direction d'un cairn bien visible pour trouver le rappel (2 pitons reliés par une vieille sangle). Rappel de 20m environ. Du pied du rappel, continuer droit dans la pente pour rejoindre le Sentier Peronnard.

CR:

Jeudi am, vous n’allez pas le croire, mais j’ai déjà décidé de mon programme du we, …, comme quoi tout arrive…donc, je propose à Lucas et Benoit d’aller profiter du soleil sur le bon rocher des arêtes du gerbier…

Le lendemain, je leur donne la liste du matos à prendre, en leur disant de ne pas oublier leur frontale, car partir avec moi, est souvent gage de longue journée…M’enfin, je me dis qd même que le Gerbier, j’ai déjà fait ça une fois, et qui plus est avec Laurent ;-)) alors une deuxième, ça ne devrait pas poser soucis…

Samedi matin 6h40, Benoît me réveille (et oui Benoît, y a pas que des gens qui se réveillent à 5 heures du mat, y aussi des dormeurs ;-)), avec un pti texto, mr ne viendra pas, il a un gros rhume et veut se réserver pour sa semaine glacée…

Lucas est accompagné par un pti frozenguy venant de loin…, on s’est donc retrouvé à 3 pour ces arrêtes…

Première étape, trouver la voiture à Grenoble, pour ça pas de pb ;-)) Ensuite, direction le parking des Clots au dessus de Villard…et là encore pas de pb, j’ai bien potassé l’itinéraire… Au parking, on constate qu’il fait froid, et qu’il y a un peu plus de neige que côté Pelenfrey.

On se met une petite couche chaude, et là, Lucas nous dit : « bon moi, j’ai vraiment pas envie de prendre les grosses, ça doit passer en baskets , t’en pense quoi Marine ?? »

Pas très réveillée, je lui répond : « bah ça doit passer, y a qu’un pas de 3, ensuite c’est rando, ce sera plus confort, t’as qu’à prendre les chaussons au cas où… »

Je chausse donc mes supers baskets de raynet spécial goulotte, et nous voilà parti en direction du couloir menant aux arrêtes…

Pendant la marche d’approche, je m’exerce à « my best English with my excellent Toulousain accent », et j’essaie d’assimiler qques termes d’escalade technique en anglais pour Kim, qui à part quelques expressions comme « french baguette », ne parle pas le français…

Bon, on passera sur le fait qu’on s’est un peu perdu pdt la marche d’approche, et puis de toute manière, on n’était pas pressé et on attendait que ça se réchauffe un peu…

Par contre, je commençais à m’inquiéter sérieusement sur les conditions de ces arêtes, parce qu’il y avait pas mal de neige et de passages glacés sur le chemin, j’insiste auprès de Lucas et Kim pour leur dire, qu’on ira à l’attaque et qu’on verra bien sur place…

So, j’ai dit à Kim : « It’s gonna be a surprise day today… »

Ah oui, parce que je ne vous ait pas dit, mais on est qd même parti au début du mois de Janvier, en baskets, sans crampons ni piolets, pour faire une arête à 2000m…m’enfin, ça, c’est juste un pti détail ;-))

Donc, une fois arrivés à l’attaque, il y a un peu de neige, mais ça a l’air de passer, qu’es ce qu’on fait ?? Lucas : « ben on y go !!! » Bon, ben ok, let’s go for ‘the dgerbier arrets’ ;-)

Je prends la tête, le début passe sans trop de pb, mais le rocher est bien froid…on arrive au pas de 3 , protégé par un piton, bon, là les difficultés commencent, car la glace recouvre qques bonnes prises de pieds et de main….en prenant son temps, ça passe…

Kim et Lucas suivent appliqués…

Ensuite, au lieu d’arriver sur le chemin herbeux estival, on s’est retrouvé les pieds dans la neige…donc on a continué, en prenant son temps, ça passait bien, et ce n’était pas trop raide…mais je vous avouerais que tailler des marches en baskets, c’est pas easy ;-)

Bref, on a mis bcp de temps pour arriver sur ces arêtes, et on espérait vivement trouver moins de neige et le rocher sec une fois là haut…

Enfin arrivés à la double brêche, voilà enfin le soleil, une vue incroyable sur tous les massifs, et surtout du rocher, enfin sec !!

Petite pause photo, Kim en profite pour poser en compagnie du Mont Blanc et de sa French baguette…

Là, la question se pose : qu’es ce qu’on fait maintenant que l’on est là ??

Parce qu’il va bien falloir redescendre…

- Soit on tente les arêtes en espérant que ça passe, et surtout que la descente soit praticable.

- Soit on repart en arrière et on redescend par le col Vert en rando, mais là encore, on ne sait pas vraiment si ça passera

- Soit on redescend côté Pelenfrey où il n’y a quasiment pas de neige, et on appelle le Tof pour venir nous chercher…et je laisse ma petite clio dormir au Clos…

En tout cas, ce qui est sur, c’est que l’on ne descend pas par là où on est monté…



Lucas est super motivé par ce Gerbier, moi aussi…, ça réfléchit, on y va, on y va pas…vous connaissez le refrain, et puis le vent tourne, c’est décidé, le rocher est sec, on y go !!

The surprise day continues…

On s’attaque donc sur un bon rythme sur ces arêtes majestueuses, il faut bien le dire, par de telles conditions…J’avance en tête, Lucas suit en surveillant Kim qui ramasse le matos…

Ca déroule…

Mais bon, ces arêtes, elles sont qd mêmes longues, et le sommet n’arrive pas vite…

Plus on s’en rapproche, plus il y a des passages en neige rajoutant qques difficultés…, un pti friends par ci, un pti friends par là et en prenant, le temps, ça passe…

Mais il commençait à y avoir de plus en plus de bout de rocher brillant,…là, je me dis que c’est pas bon signe, et que ça va être tendu…

Mais bon, ça continue à avancer…jusqu’à un ressaut…qui brillait bcp bcp trop à mon goût…

Là, je dis à Lucas, bon, je le sens pas trop, voire pas du tout, même avec mes supers baskets goulottes, j’ai pas trop envie d’y aller…

Lucas regarde, et semble assez septique lui aussi…

50000 milliards d’idées me viennent en tête, ……, et surtout une :

On était suivi par une cordée qui avançait bien vite…donc, je décide de les attendre 5 min et voir avec eux ce qu’ils en pensent…en espérant bien, qu’ils nous mettent la corde…

Voilà donc qu’arrivent rapidement nos 2 Grenoblois, ds un style assez bourin…je leur explique notre pb, j’essaie de sympathiser…bref, je vous passe les détails, mais ils nous ont monté la corde, et assuré depuis le haut…

Et là gros soulagement…mais « notre surprise day » n’est pas encore finie, reste la descente…et le soleil commence à bien se coucher…

Une cordée de 6 Grenoblois, montés côtés Pelenfrey nous rejoint alors…Des fois, on est bien tranquille tout seul en montagne, mais j’avoue que là, avoir du monde avec soit, ça m’a franchement fait plaisir…

On associe nos forces pour descendre en faisant 3 rappels depuis le haut des arêtes.

Arrivés en bas, il fait nuit, on allume les frontales, qu’on n’avait pas oublié ;-), et on redescend avec toute la bande de Grenoblois qui ne pouvaient plus redescendre côté Pelenfrey, le passage du pas de l’œil étant un peu expo…

La descente sera longue, et très glissante…on a même eu le temps de se perdre, mais on a retrouvé notre chemin grâce à une balise qui me rappela une certaine course d’orientation où je m’étais perdu …;-).

Arrivés enfin à la voiture, il est presque 20h passé, on se tasse ds ma clio, et on est tous redescendu à Grenoble…



J’avouerais que je suis rentré assez explosée de cette course, vraiment pas fière d’être montée en basket sur cette arête…et d’avoir ammené Lucas et Kim dans cette surprise day…car en montagne, c’est vraiment pas l’endroit idéal pour les « surprises day… »

C’est passé, mais bon, sans l’aide de l’autre cordée, il y aurait eu un passage tendu…

M’enfin, je me dis que ce n’était pas si extrême que ça, car aucun des membres des autres cordée ne s’est servi des piolets, ni des crampons…



Quoiqu’il en soit, je retirerais de cette course beaucoup de leçons…



Ca commencera par la liste de matos pour la course du lendemainÂ