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Traversée de la Chartreuse version express
Jeudi soir, le we approche ainsi que la traditionnelle question du vendredi, « que faire de beau ce weÂ
? »
Je motive mr uttb, et le Baz pour faire une petite course montagne pépère, histoire de reprendre les choses sérieusesÂ
les destinations possibles sont diverses et variées, cela va du Pic Coolidge, très cool, à la traversée du Pelvoux un peu moins cool, et finalement Tof lance lÂidée du Mont Blanc, qui na va pas pour me déplaireÂ
bref, ça sent la journée Tof au taquet ;-)
Vendredi matin, Baz se décide finalement pour aller faire la traversée de Chartreuse avec Vincent, le volet numéro deux de leur trilogie entamée lÂannée dernière par la traversée du Vercors.
Après multes hésitations qui ne vous étonnerons pas, je lâche Tof, et je signe pour cette traversée de Chartreuse, version express, ou version « quiche », ça dépend pour quiÂ
Il ne fallut pas longtemps à Benoît, le pyrénéen montagnard musicien, pour se décider à nous rejoindre pour cette petite rando, histoire de reprendre en douceur ;-)
CÂest donc à deux cordées que nous sommes partis, les pyrénéens et les autresÂ
Samedi
Dans le mail de Baz, il y avait écrit : « Samedi, météo incertaine, Dimanche, beau tempsÂ
on part !! »
La pluie était attendue pour 14h dÂaprès Mère Theo, on a fait un départ 7h de Grenoble histoire dÂêtre au sec pour le pic-nique, et on est parti de la Plagne au pied du Granier vers 9h.
Première petite côte qui met tout le monde en jambe, arrivés au col il est 10h, et la pluie commence à tomberÂ
On se dit que ça va pas durer et que cÂest juste une averseÂ
Benoît, le randonneur expérimenté enfile son pantalon gore tex et sa capeÂ
Marine, la touriste, ses petits gants troués, et sa gore tex légère..qui prend lÂeauÂ
Ah, oui ce que je ne vous avais pas dit, cÂest que le maître mot était : « light, light, light », on prend le minimum du minimumÂ
Benoît le randonneur expérimenté avait dit : « ok, light mais faut pas pousser qd même, je ne part pas sans mes vêtements contre la pluie, mon fromage de chez moi, mon saucisson, et mes jumelles, on va pas se laisser impressionner par une petite traversée de Chartreuse ;-) »
Pour ma part, jÂai du insister après des chefs organisateurs pour prendre mon petit réchaud, histoire de se réchauffer un peu le soirÂ
Revenons à notre rando, et ben, pour résumer cette première journée, on pourrait dire : on a eu froid, très froid, on sÂest mouillé, (sauf Benoît qui avait prévu le coup), on a pris le vent, et on a pataugé dans la neige assez souventÂ
bref, la journée dont tout randonneur rêveÂ
Perso, jÂai faillit lâcher lÂaffaire vers lÂAulp du Seuil, en me disant que peut être si jÂappelais Tof, il viendrait me chercher au Col du CoqÂ
jÂai des drôles dÂidées des fois qd même, parce que si je lÂavais eu au bout du fil, je suis sûre quÂil mÂaurait dit : « bon, tÂarrêtes de déconner Marine maintenant, et tu finis cette traverséeÂ
, et plus vite que ça !! »
Heureusement, Basile nous re-motivait tout le temps en nous disant : « on nÂest pas bien là ?? ». A cette question, je nÂavais dans ma tête quÂune réponse : « euhÂ
Â
Â
.en fait, pas vraiment ! » ;-)
Notre seul espoir était de trouver un abri à la cabane des Dômes de Belfont, mais Basile nÂétait pas du tout sur que cette cabane soit ouverteÂ
Avant dÂy arriver, il a qd même fallut marcher 5h30 sous la pluie, et finir sur la principale difficulté de la journée, le Col de BelfondÂ
Personnellement, lÂidée de franchir ce col me réjouissait, car du dénivelé, ça réchauffe, en plus y a de la neige, va falloir faire la trace !!
Benoît vécut les choses tout autrement, mais cÂest passé qd même, sans soucis, et sans bâtons, contrairement à tout le mondeÂ
Passés ce col, je file avec Baz à fond travers les pierriers en traçant tout droit en direction de la cabaneÂ
Est elle ouverte ou non ???
Et ben, le suspens ne durera pas longtemps, la cabane est ouverte, la bonne nouvelle a été annoncé par un troupeau de 27 randonneurs, contraints et forcés de monter au col de Belfond, parce quÂil faut bien le dire, pour faire une rando par un temps pareil, il fallait bien y être obligé !
Bref, nous sommes arrivés dans cette charmante cabane, on a tout fait sécher, on a fait une flambée, pic niqué, on a bu thé chaud sur thé chaudÂ
, coincher, coincher, coincherÂ
Au passage, je ne nommerais personne mais y en a un, plutôt grand et plutôt local, qui fut de très très mauvaise fois, voire de très mauvaise fois, mÂenfin bon, comme dÂhabitude, je dis ça moi, jÂ
;-)
Le temps passait dans cette cabane, mais la question qui occupait tous nos esprits était : es ce quÂon reste ici, ou on repart à Pravoutta, notre objectif initial ?? Enfin quand je dis tous nos esprits, je rectifie, cÂétait tous nos esprits sauf le mienÂ
Perso, je nÂavais vraiment, vraiment pas envie de quitter cette charmante cabane, et de se remettre dans le froid et la pluieÂ
je nÂai pas caché mon opinion à mes compagnons, qui au fur et à mesure que les heures passaient, commençaient à être dÂaccord avec moiÂ
dÂailleurs si ils avaient été de bonne foisÂ
je préfère ne pas finir la phrase ;-))
17h, la décision est prise, il pleut des cordes, on reste ici !!
Donc après, bcp de parties de coinches, une paire de chaussettes grillées (vous devinerez assez facilement, qui a pu faire griller une paire de chaussettesÂ
.), un bon pti repas chaud, nous voilà endormis profondément Â
en attendant la journée du lendemain, qui sÂannonçait costaudÂ
Dimanche
Réveil un peu difficile pour Baz et Benoît, mais la bonne humeur est le sourire sont au rdv, aujourdÂhui, il ne pleut plus !!
Départ 8h30, on sait que la journée sera longue alors on y va moloÂ
.on profite de la baladeÂ
on a même pris le temps de visiter du trou du GlaÂ
12h30, histoire de se reposer un peu avant dÂattaquer les crêtes menant au Saint Eynard,
on arrive à la pause pic-niq (enfin pas pour tout le monde, parce que dans le light light light, y avait pas de pic nique prévu pour le dernier jour ;-)
13h on sort Basile de la sieste, il est temps de repartir, on nÂest pas arrivé !
Il nous a fallut près de 2h30 pour rejoindre le fort sur ce sentier interminable, on ne dirait pas depuis Grenoble hein ?...
Arrivés au fort, le moral de ces mésieurs est dans les chaussettes, Baz a son genou qui le titille, Vincent son rendez vous à la gare avec sa chérie dors et déjà loupé, et un rdv ciné qui va être difficile à tenir, Benoît lui hésite entre rentrer chez lui au Sappey ou faire la descente sur Genoble, moi je nÂai quÂune idée fixe dans ma tête de raynet, cÂest rentrer à pied chez moi, maintenant quÂon est là, on finit !!
Arrivés au col de Vence, toute lÂéquipe se remotive pour cette arrivée Porte de France, on y arrivera même si on doit marcher avec les mainsÂ
Donc cÂest reparti, remontée vers le Mont Rachais, redescente vers la Bastille à peu près sans problèmes. Après pour le dernier tronçon, cela a été une autre paire de manche, on marchait tous comme des petits vieux, les marches de travers pour Basile, des contractures pour Benoît, on a explosé le scoreÂ
mÂenfin bon, on est qd même arrivé Porte de France tous ensemble à 19h30 !!
Séance photo, étirements, Vincent file vite rejoindre sa chérie, nous, on est reparti pour aller trinquer un pti coup au jardin de ville, arrêt bien mérité et bien appréciéÂ
Ensuite, faut qd même rentrer à la maison, on file à pied jusquÂà Nef Chavant pour récupérer la ligne C, qui ramènera Baz et Benoit, quant à moi, je file en puriste à pied chez Vincent chercher mon vélo avec lequel je suis partie la veilleÂ
Voili, voilou, la boucle est bouclée, en tout cas quelle aventure cette traversée de Chartreuse, moi qui me disait, la randonnée est une activité bien pépère et ben, je ne dirais plus jamais çaÂ
Sinon, on a tous passé un très très bon we, rempli de beaucoup de souvenirs, et de courbatures ;-))
Je mÂinscris pour le dernier volé de la trilogie, en espérant que cela fera vite revenir BasilusÂ
et pourquoi une bsptÂ
enfin encore une dernière fois, je dis ça moi Â
.. ;-)
