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Vous connaissez sûrement tous le commerce équitable, mais il existe aussi du tourisme équitable ou plus couramment appelé tourisme solidaire. Le principe est de partir en participant à la vie des habitants du pays et en participant à des projets de développement (puits, système dÂirrigation, scolarisation...)
Bon, pour en revenir à nos moutons : après 4h de retard à lÂaéroport de Lyon, nous voici à Marrakech, mais il fait nuit, la visite ça sera pour le retour... Direction le Haut Atlas central dès le lendemain au petit matin avec 5h de 4x4. Les paysages sur la route sont magnifiques, on passe un col à 2600m, la température est fraîche. On arrive enfin au plus beau village du Monde (cÂest Lahoucine qui lÂa dit) : Aït Ayoub, 12 familles, 45 habitants, altitudes 1870m.
On alterne les randonnées dans la vallée des Aït Bouguemez avec les temps de partage avec les villageois. Ce site offre dÂinnombrables activités : randonnées, vtt, escalade, pèche à la truite et raquettes en hiver. Je repérai quelques voies pour faire de la grimpette !
Côté rando, on a toujours une vue magnifique sur la vallée et quelquefois sur les vallées alentours. On a marché tous les jours alors que cela nÂétait pas prévu au départ mais tout le monde voulait marcher alors notre guide Lahoucine a modifié le programme.
Les activités avec les villageois étaient très diverses et pour la plupart assez surprenantes : travail aux champs, traite des vaches, préparation des repas, échange de recette de gâteau berbère - français, tissage, rituel du thé (le whisky berbère), préparation du pain et du beurre, hammam entre femmes, jeux avec les enfants, préparation du méchoui (à partir de lÂagneau vivant...), ...
Côté pratique, le gîte, cÂest le grand luxe, on dort dans des lits, il y a des douches et des wc !
La semaine sÂachève et après une séparation difficile avec la famille dÂaccueil, il est tant de retourner à Marrakech, la ville rouge. Première impression : CÂest tout pollué, cÂest plein de bruit et les gens conduisent nÂimportent comment. On a un peu de temps avant le repas du soir, on visite la place Jamaa El Fna, je ne sais plus ou mettre les yeux entre le charmeur de serpents, le dresseur de singes, les gamins qui font de la boxe, le gars qui mange du verre... Petite anecdote, le charmeur de serpents qui se faisait passer pour un aveugle, sÂest fait voler un serpent et il a rapidement retrouvé la vue pour courir après le voleur ! Direction le restaurant dÂAli sur la terrasse avec vue sur la place et les fameuses crudités qui nous ont rendus malades au retour ;-)
Le lendemain matin, on sÂest levé assez tôt pour aller au souk. Entre les babouches, lÂargenterie, la tannerie, les coiffeurs de jeunesse, on finit par arriver au marché des épices ou jÂespère trouver ce quÂil me faut pour mÂexercer aux tajines en rentrant. Je repars avec ce fameux mélange de 35 épices quÂils appellent également cache-misère (avec ça même si tu ne sais pas cuisiner, tout le monde trouvera ça bon), du cumin, du savon noir, et les cadeaux de lÂépicier pharmacien : une pierre ponce, un aphrodisiaque en racine, un peu de crème de safran pour mes lèvres gercées et des graines de fleur dÂoranger pour déboucher les narines de Guillaume.
Un petit jus dÂorange frais, des dattes et des figues séchées et nous voilà repartis pour retrouver nos montagnes...
