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Traversée Carro Evettes, sommet de l'Albaron - depuis Bonneval

Itinéraire: depuis Bonneval

Samedi 29 Avril 2006

Region: Alpes Grées N

Orientation: Toutes

Difficulté: PD

Dénivelé: 700m

Durée: 3 jours

Participant(s): Celine, Xav, ManuM, Marine

Description:

Itinéraire :

Grenoble --> St Jean de Maurienne --> Modane --> Bonneval sur Arc.



J1 : D+ : 960 m ; D- : 0 m. Bonneval sur Arc (1800 m) --> Refuge du Carro (2760 m).

Depuis Bonneval, prendre la route qui mène au village de Lécot (si la route est déneigée, monter en voiture jusquau village). Traverser le ruisseau et prendre le large chemin qui part en direction des sources de lArc. Au lieu dit La Duis, remonter à gauche, plein nord, en direction des chalets de Léchans, puis après avoir passé la barre rocheuse, virer à droite pour rejoindre le refuge du Carro.



J2 : D+ : 1000 m ; D- : 1170 m. Refuge du Carro (2760 m) --> Refuge des Evettes (2590 m).

Depuis le refuge du Carro, monter NE au col des Pariotes. Descendre légèrement en direction des sources de lArc, puis traverser le plus haut possible (vers 2800 m) pour monter la raide pente dans les barres du col de Trièves (crampons utiles). Passer le col de Trièves puis naviguer au mieux entre les crevasses en direction du col du Grand Méan bien visible. Monter à gauche à la tour Bramafan (3395 m) (vue sur lItalie et prise daltitude pour la descente). Descendre plein sud en passant sous la barre de la pointe Francesetti puis toujours en direction du sud pour passer sous le col de la Piatou. De là, descendre sur le plan des Evettes. Enfin, remonter au refuge des Evettes.



J3 : D+ : 1140 m ; D- : 1930. Refuge des Evettes (2590 m) --> Parking dans le vallée dAvérole (1802 m).

Depuis le refuge des Evettes, descendre au plan des Evettes. Le traverser afin de passer la première barre de séracs en rive droite du glacier des Evettes. Sur le plateau, prendre au SO. Contourner les premiers séracs par la gauche puis obliquer à droite au dessus. Sous la barre rocheuse de lAlbaron, prendre à gauche en direction du col frontière et ainsi contourner par la gauche une ligne de crevasses. Prendre pied sur larête (Selle de lalbaron) et suivre larête (PD) jusquau sommet de lAlbaron (3637 m). Une main courante (rappel possible) permet de rejoindre le glacier du Grand Fond. Descendre au col du Grand Fond, puis le glacier du Grand Fond en restant en rive droite. Passer au Rocher le lAne Rouge. Rester en rive droite en haut de la combe du Rébruyant. Passer les Planots, puis au Petit Brechet obliquer à droite entre les deux barres avant de descendre directement sur le parking de la vallée dAvérole.

CR:

Cette deuxième saison de ski de rando a été marqué pour moi par la découverte des raids à ski, je n’aurais pas imaginé que ce soit si bien, si beau…Cela rassemble en une seule activité tout ce que j’aime en montagne…


L’idée de ce raid ensemble est venu d’une petite discussion spatules aux pieds lors d’une rando avec Céline aux rochers de la Balme…je me rappelle avoir dit : « ça doit être pas mal de faire un raid à ski, je n’en ai jamais fait, en fait, ça me fait pas mal rêver … », et j’ai rajouté « vous n’auriez pas envie de faire un petit truc au printemps ?? », Céline m’a dit, « pourquoi pas, mon chéri a bien envie de faire un pti tour en haute Maurienne depuis longtemps… histoire de faire une petite traversée, un pti sommet, et surtout une halte dans sa fromagerie préférée : LA fromagerie de Bessan ;-)) » .


Si si, je vous promet, c’est ce que m’a dit texto Céline ;-)



Après une première petite expérience « découverte » pour me faire la main à Zermatt, voilà l’Albaron, mon deuxième raid…



Pour une fois, je laisse la plume à Manu, LE pyrénéen, et oui un vrai de vrai, pur et dur, un vrai montagnard quoi ! -).

Et ben ce monsieur a écrit son carnet de route, je me permet de la mettre en ligne…et je l’en remercie sincèrement au passage, d’ailleurs les rédacteurs de 4sup aussi, car en ce moment, j’ai un tout petit peu de retard sur mes sorties, mais juste un petit peu ;-).



Voilà que dire de plus, ben, je n’ai rien à rajouter, sauf que c’était vraiment parfait de A à Z…et merci, au chef de course, à sa chérie, au naturaliste, au pyrénéen, sans oublier l’UCPA, sans qui nous ne serions peut être jamais parti … ;-)) Mais ça c’est une autre histoire…


Bon allez assez blablaté, je laisse place à Manu !









Participants :


- Xavier et Céline (31 ans)– Gumistes, rencontrés en février au cours d’un WE dans le Beaufortain – Les organisateurs de l’Albaron

- Marine Peyrot (26 ans): Chercheur en thèse en Mécanique des Fluides. D’origine ariégoise. Amie de Céline

- Jeff, 35 ans. Naturaliste pour la mairie d’une ville de la banlieue de Marseille.

- Manu, 35 ans, le pyrénéen, gumiste, amis de Céline et Xav




Samedi 29/04



RdV à 5h30 à St Martin d’Hères.


Marine est un peu en retard.
Céline l’a décrite le jeudi ai GUM comme un cador de la montagne. Jeff arrive avec Céline et Xavier. Très avenant, il a un fort accent de Marseille. Céline pense que techniquement il est un peu en dessous des autres. Il a une grosse caisse. Vers 8h nous sommes à Bonneval. Il fait assez beau et froid. Xavier demande à Marine, Céline et Jeff de commencer l’ascension vers le refuge Carot. Xavier et moi faisons une manip de voiture de qques kms vers la vallée d’Aveyrolles, terme de notre tour..

Nous commençons par faire du portage pendant 1 heure jusqu’à atteindre l’Ecot (2000m), un village non habité l’hiver, magnifiquement intégré et préservé dans son environnement. On « peaute » au-dessus du village. Nous rejoignons le 1er groupe assez vite. Marine n’est pas très rapide ; elle ne se sent pas très bien.

Nous parvenons au complet au refuge vers 12h30. Haute bâtisse à 100% en pierre locale et complètement refait à l’intérieur. Repas pris au soleil en terrasse. Puis bonne sieste dans 1 dortoir 4 étoiles. Apéro vers 18h. L’ambiance est bonne.

Xavier briefe toute l’équipe pour la journée du lendemain : une longue traversée glacière, avec une seule difficulté : un passage raide avant le col de Trièves. D+ : 1000m à peine. La météo est favorable. Très bon repas pris tôt. L’accueil et le service sont à la hauteur de l’aménagement intérieur du refuge. La nouvelle gardienne est aussi jolie que sympa. La moitié de la population du refuge prévoit la même course que nous.





Dimanche 30/04



Beau temps. P’tit déj. à 06h30. Décollage peu après. Peu d’inertie au sein du groupe. 1er col atteint en moins d’une heure. Marine se sent mieux que la veille. Moral au beau fixe.

Début de descente sympa sur neige très dure. On est rapidement en traversée à plat avec qques remontées assez pénibles. Enfin on « repeaute » pour atteindre le pied du col. Passage à pied, sans difficulté (45°). Xavier insiste pour sortir le piolet... Puis c’est reparti à ski dans une pente soutenue jusqu’au 2ième col.

Devant nous : la trace de la traversée d’un très long glacier assez plat, peu crevassé. C’est parti. Pause au milieu. Final avec une petite remontée vers le col très esthétique. Nouvelle pause et on attaque une dernière montée à une pointe (3300m) surplombant le col ; cette petite montée doit nous permettre de ne pas « pousser » à la descente vers de refuge des Evettes. Effectivement la descente est simple et un régal de neige dure, saupoudrée de fraîche. Puis nous tombons sur le plat des Evettes avant la courte remontée au refuge. Arrivée vers 13h30.

C’est une construction de plein pied des années soixante dix qui a assez mal veilli. Dortoirs assez minables comparé au Carot. Repas pris au soleil devant le refuge. On entame une belote sous l’impulsion de Marine. Jeff et Céline apprennent... Le refuge est « blindé ». La majorité a prévu l’Albaron le lendemain comme nous. Repas banal mais copieux. Nuit difficile car nous sommes les uns sur les autres.





Lundi 01/05



Lever même heure que la veille. Beau temps un peu voilé encore. L’équipe est un peu tendue par la difficulté attendue et le discours prudent de Xavier. La montée sur le glacier des Evettes est tracée, bouchée et ne présente aucune difficulté. Nous montons à très bonne allure (400m/heure) jusqu'en haut. Seule une précédente avalanche de séracs nous rappelle que nous ne sommes pas à la plage…

Arrivée à la selle de l’Albaron, nous nous équipons au format « Alpi ». L’arête (PD+, 30mn) se révèle une partie de plaisir pur, sans difficulté. A l’arrivée au sommet, on fait la queue près d’une heure pour prendre notre tour au rappel (10m). Ca caille sec (vent). Plus du tout une partie de plaisir…

Xavier se montre impeccable pour nous « mouliner » tous très rapidement au pied de la voie. Soulagement ! Ensuite la descente vers le village d’alpage de la Plagne est un pur régal. D’abord neige dure sur le glacier large et sauvage. Ensuite la neige se transforme en surface. Géant !

On finit dans les alpages à chercher les derniers névés (2100m). Puis descente portage courte vers le vallon où nous attend la voiture de Xavier. Nous sommes tous émerveillés par notre journée. Halte à la fromagerie à Bessans où nous effectuons un ravitaillement complet pour le déjeuner. Repas dans un café un peu plus bas. Vers 16h, nous quittons le superbe décors de la Hte Maurienne. Retour Grenoble sans problème.