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Râteau, sommet Est - voie pas normale

Itinéraire: voie pas normale

Lundi 3 Juillet 2006

Region: Ecrins

Orientation: Est

Difficulté: PD+

Dénivelé: 1200m

Durée: 12h

Participant(s): Laurent, Marine

Description:

Matériel : un brin de 50m + le nécessaire de sécurité sur glacier + quelques sangles et un descendeur si l’on souhaite descendre de la brèche du Râteau par un petit rappel.





1er jour : Montée au refuge de la Selle


Remonter le vallon du Diable, le sentier est très bien tracé et bien balisé.

C’est assez long et il y a bien 2h de plat.

Chargé, on peut compter 3h30.





2ième jour : Râteau


Du refuge de la selle, suivre le sentier qui traverse sous le pic de la Grave et la pointe Thorant. Ce sentier est assez bien tracé, il y a un balisage avec de la peinture blanche, mais pas toujours facile à trouver qd il n’y a pas de lune.


Il y a notamment un passage où l’on rencontre des dalles caractéristiques assez lisses, il faut les traverser, et ne pas les contourner par une rampe à gauche, comme nous l’avons fait.

On arrive rapidement sur le glacier de la Selle, où l’on pourra s’encorder au niveau d’un grand rocher ayant une forme pyramidale.


Laisser la voie normale qui part vers l’Est en direction de la brèche du Râteau, pour prendre une rampe vers l’Ouest qui mène au pied d’une pente de neige débouchant sur l’arête de neige finale de la voie normale.


Naviguer au mieux en fonction des crevasses. La pente de neige (dont la pente varie entre 30 et 40°), ne présente pas de difficulté technique majeure si elle est en bonne condition. Nous avons rencontré sur sa fin, un court passage en glace, où il a fallut bien encrer les piolets et les crampons, mais rien de très dur.


Après avoir rejoint l’arête de neige, la suivre sur 200m, jusqu’à arriver à l’arête faîtière. Il est possible de garder les crampons pour rejoindre le sommet par les deniers passage rocheux, mais c’est plus facile sans.


Nous nous sommes posé des questions quant à savoir où était réellement ce sommet, car il n’y a pas de pointe caractéristique. D’après le gardien du refuge, c’est la première pointe (20m environ après la fin de l’arête), d’après moi, c’était bien plus loin…j’ai donc « obligé » mon compagnon de cordée à faire qques 10zaines de mètres de plus, qui engagent un peu. Il y a des passages sur des dalles peu protégeables, mais pas insurmontables.


L’itinéraire de descente emprunte la voie normale.


On suit l’arête neigeuse jusqu’à arriver sur l’arête en rocher. Faire attention aux horaires, car la neige peut être assez molle et on a tendance à s’enfoncer.


Sur l’arête rocheuse, la progression est assez évidente, il suffit de suivre l’arête ;-), et les points peints en rouge sur les rochers. Il faut cependant faire bien attention en cas d’affluence, aux chutes de pierres.


Il n’y a 2 passages nécessitant un assurage au demi cab, il y a tout ce qu’il faut comme béquet, il y a même un spit, le reste passe sans aucun pb.


Arrivée au passage de la brèche, on peut soit désescalader la brèche, soit descendre en rappel, le relais est en place. On rejoint alors le glacier de la Selle, d’où on retrouve l’attaque.




L’itinéraire que nous avons pris est seulement faisable en début de saison, après la pente de neige ne passe plus. Vous pouvez demander au fort sympathique gardien du refuge, il se fera un plaisir de vous renseigner.

CR:

Le Râteau, voilà un bien drôle de nom pour un sommet…


M’enfin bon ce petit sommet m’avait été vivement conseillé par le Tof lors de mon arrivée à Grenoble comme la plus belle course facile des Ecrins…le temps a passé, et me voilà prête pour prendre un pti Râteau avec mon fidèle compagnon de cordée Laurent…pour sa deuxième course après l’Aiguille du Tour…


Que dire de cette course, ben elle est tout simplement magnifique, longue, variée, avec une vue sur la Meije à couper le souffle…On ne s’ennuie jamais…y a de la neige, de la glace, des crevasses, du rocher….et puis on a suivi la technique du Tof, les voies normales c’est pour les descentes…bon, je reconnais qd même, la montée et surtout la descente en refuge est longue, voire très longue, c’est plat, plat de chez plat…mais bon, plus la montée est longue, plus on apprécie la quiétude de l’arrivée au refuge et le repas qui sent suit, de même, plus la descente est longue et pénible, plus on apprécie le retour chez soit, et surtout l’arrêt bière pour trinquer…tout le monde ne sera pas du même avis que moi, j’en conviens…

Un des plus bons moments pdt un gros we alpi, c’est qd même le retour chez soit, où on est complètement explosé, mais la tête remplie d’image et de souvenirs d’un beau sommet, et surtout de bons moments partagés avec ses compagnons de cordée…

J’en connais un qui se reconnaîtra vite qui dira : « non, le meilleur moment, c’est LA glace !! »…bon, chacun son truc…


Sinon, cette course est qd même une grande classique de l’Oisan, alors surtout, surtout, ne gâchez pas cette magnifique course en y allant le we. Nous avons fait cette course un Lundi, nous étions 8 au refuge, 6 pour le Râteau, 2 pour le Replat, la veille, ils étaient 85, 60 pour le Râteau, 25 seulement on réussi le sommet…ah, les embouteillages en montagne, c’est pire que sur la rocade sud…


Au passage, et c’est pas pour faire les fiers, enfin si, un petit peu qd même ;-), ben ce jour là, nous fûmes les seuls à atteindre le sommet…nous avons eu la chance de faire la course seuls jusqu’à rejoindre l’arête rocheuse de descente…et y avait pas de tranchée, on a fait notre itinéraire… Ben même, qu’on a pas explosé les horaires, ça vous impressionne hein, pour nous l’équipe number one des goal keappers ? ;-)Bon, on a qd même profité ds la descente du rappel posé par une cordée de British, histoire d’avoir un peu de compagnie…




Sinon, un pti coup de chapeau au Beber, qui pour sa deuxième course, s’en ait sorti comme un cador…il a presque pas râlé de 3h du mat à 17h de l’am, enfin un peu qd même ;-), qd je lui ai fait faire 50m de plus sur l’arête pour aller chercher ce sommet fictif, et puis qd sur l’arête de neige, il s’enfonçait jusqu’à la taille…mais bon, le Beber moi, je le sens prêt pour attaquer le glaçon cet hiver…m’enfin, je dis ça moi, je ne dis rien … ;-)


De mon côté, j’ai fixé mon objectif pour la saison prochaine, c’est LA Meije, à force d’y tourner autour, j’en qu’une envie, y aller, avis aux amateurs et amatrices…je sais que cette course ne fait rêver pas que moi…





Bon, voilà voilà pour conclure je dirais seulement que moi des Râteau comme ça, j’en prendrai bien un tous les jours…c’était une belle journée dont je me rappeleraiÂ