Sorties/Courses
Itinéraire: voie normale
Dimanche 15 Août 2004
Region: Ecrins
Orientation: Sud
Difficulté: F
Dénivelé: 1400m
Durée: 6h00 montée 3h30 descente
Participant(s): Marine, Tof
Description:
Accès :
Grenoble -> Briancon -> Pelvoux -> Ailefroide
se garer derrière le camping à Ailefroide.
Montée au refuge :
Par le vallon de Celse Nière, prendre le chemin qui monte aux refuges du Pelvoux et du Sélé. 2/3 laisser le chemin qui monte au refuge du Pelvoux à main droite (pas d'erreur possible ...panneaux).
Les 250 derniers mètres présentent des sections de cables dans les barres rocheuses.
Course :
Du refuge descendre un peu en direction du glacier du Sélé pour trouver le départ du chemin qui mène à l'ancien refuge du Sélé. Ce chemin traverse des barres rocheuses et présente des sections de cables. Avant l'ancien refuge du Sélé prendre la sente qui part à droite dans les éboulis. Vers 2900m surmonter une barre par la droite. Immédiatement après la barre traverser complètement à gauche. Suivant l'enneigement cette partie présente le debut du glacier ou un ruisseau et des pierriers. traversée une moraine caractéristique et se diriger entre un couloir de neige qui part à droite (NO) et un couloir cheminée à gauche (O), coordonnées UTM/WGS84 32T 0292677 4972987 ( du refuge 1h30). Il est préferable de venir repérer jusqu'ici la veille pour ne pas perdre de temps lors de l'approche de nuit.
Attaquer les rochers à droite du couloir cheminée, traverser celui ci puis gravir son flanc gauche sur une centaine de mètre. La vire horizontale commence alors (cairns). la parcourir (qqs pas d'escalade à la faveur des interruptions de la vire). Après le passage d'un éperon la vire s'élargie nettement, descent un peu, passe un deuxième éperon, continue à descendre pour arriver dans un petit cirque. Gravir le flanc gauche du cirque (env 3300m). remonter plein N le névé (ou le pierrier). Passer une barre rocheuse en faisant une écharpe de droite à gauche (nombreux cairns). Prendre le névé qui fait suite toujours plein nord. Acceder à l'arête S (névé de la banane) par une section de neige (ou de rocher pour nous) raide (35°). Gravir la banane (35°) puis continuer l'arête jusqu'au sommet.
Descente :
Par le même itinéraire puisque c'est la voie normale.
CR:
C'est l'histoire d'un gonz, de sa chérie et d'une
pyrénéenne qui par un beau we du mois d'Aoùt décidèrent de s'attaquer à la terrible voie normale de l'Ailefroide Orientale.
Après une p'tite route bien sympathique, ils arrivèrent dans un endroit portant le chaleureux nom d'Ailefroide, village que l'on pourrait qualifier du woodstock de la montagne, enfin c'est la pyrénéenne qui pensait çà. Je sais les pyrénéens, et surtout les pyrénéennes ont des
idées assez bizarres, mais bon faut pas les prendre au sérieux. Pour la petite histoire, sachez que le gonz a justement pris au pied de lettre la pyrénéenne, quand elle lui a proposé de couper son rappel de 100 mètres flambant neuf en 3, pour équilibrer le portage, faut dire qu'il est un peu naïf le gonz. Enfin bon, pas de polémiques. Reprenons le cours de l'histoire.
Donc voilà partie cette cordée originale à l'assaut du premier objectif du we : le refuge du Sélé. La montée fut paisible et agréable, les deux chéries sont montées tout tranquilou le long d'un chemin climatisé par un charmant petit torrent, tandis que le gonz traçait sa route pour aller reconnaître le début de la course pour le lendemain. Et oui, faut dire qu'elles ont été bien chouchoutés les deux chéries, y avait pas trop stress. Quoiqu'il en soit, il paraît que c'est une course où il vaut mieux faire un repérage, et quand on part avec une pyrénéenne, il vaut mieux ne compter que sur soi pour trouver l'itinéraire, c'est une question de sécurité.
Arrivées au refuge, les deux chéries font une p'tite sièste en attendant l'heure de l'apéro qui arriva trop tard pour le retour du gonz dommage pour lui.
Au refuge fallait pas traîner, le lendemain le réveil des braves était programmé pour 4 heures, donc après un p'tit repas bien consistant, une p'tite clope qui va bien, voilà un gros dodo qui fait du bien. Enfin bon, le gros dodo qui fait du bien, y a juste la pyrénéenne qui a pu en profiter,
car il avait un gonz, un autre, qui a ronflé toute la nuit, et c'était quelque chose de terrible paraît-il, le doux bruit sortant,( d'où , en fait on se demande d'où...), a fait entrer en résonance les murs du solide refuge, ainsi que les oreilles des paisibles alpinistes cherchant un peu de repos.
4h pétante, debout, la pyrénéenne bien reposée avait la pêche du matin, tandis que le gonz et sa chérie n'avaient pas réussi à fermer oeil de la nuit. Tans pis, ils partirent le sourire aux lèvres après la p'tite photo qui va bien. Ah au fait j'avais pas dit, mais le gonz et la pyrénéenne, ils
en ont pris des photos pendant le we, ils se sont mitraillés, paraît qu'ils sont plutôt du genre frustrés de photos persos. Résultat au moins 150 photos du we, y a de quoi se la jouer avec la famille et les potes, enfin il avait que la pyrénéenne qui pensait çà.
Bon parlons montagne un peu, on s'égare vite même en présence de cairns ;-), donc voilà nos trois alpinistes qui franchissent avec succès les premières difficultés, c'est-à-dire quelques
passages de câble ici ou là, ensuite, on sentait la forme et la motivation de la chérie du gonz qui diminuait au fur et à mesure que la lumière du jour envahissait les monts aux alentours d'un rouge orange inhabituels.
A l'attaque, c'est le drame, la cordée perd un de ses membres, la chérie du gonz ne le sens pas, paraît que çà arrive même aux meilleurs. Mais bon, la cordée n'a pas du tout été solidaire sur
ce coup là, les deux l'abandonnèrent lamentablement, et même le chéri de sa chérie, a préféré continuer la course plutôt que de la réconforter, paraît que c'est çà, l'esprit de la montagne dans les Alpes.
C'est le début des difficultés, bien encordés et après une bonne pause, nos deux rescapés repartirent, un premier p'tit coup de cul,
comme dit le gonz, quelques p'tites vires sympathiques, le tout éclairé par une lumière rouge orange qui envahissait leurs yeux.
Mais le danger était tjs présent, ils étaient poursuivis par une cordée dont faisait parti le célèbre ronfleur de la veille (qui pour la p'tite anecdote s'était pommé à l'attaque, ils
n'avaient surement pas d'éclaireur, eux !).
De là, une course folle s'engagea, d'abord une tempête mêlée de neige et de grêle s'est abattu sur nos deux pauvres alpinistes, ensuite les pas expos s'enchaînaient sans relâche et obligeaient
la cordée à une concentration extrême, pas le temps de discuter ni de faire la moindre pause.(euh ! Marine ce paragraphe c'est pour frimer devant les potes?... pasque moi je ne me rappelle pas de tout
ca).
La suite, on ne la connait pas, paraît qu'il y avait pas de mot pour l'décrire. Tout ce que l'on sait c'est qu'ils ont mis ds l'vent la cordée qui les suivaient, que la vue au sommet était plutôt
sympathique, et qu'il y a eu l'épisode de la ptite clope qui va bien, même à 3845m. Et oui, j'en avais pas encore parlé de çà, mais la ptite pyrénéenne, elle l'a battu son record d'altitude, paraît que depuis elle fait sa star quand elle rentre dans son pays, paraît que dans les Pyrénées les sommets y dépassent pas 3500m, mais bon çà m'étonne.
Bon, il va falloir finir de raconter la p'tite course, qui finalement n'était pas si courte que çà, car après la montée au sommet, il a tjs la descente. Et la descente c'est jamais gagné, surtout quand on laisse une pyrénéenne développer son sens de l'itinéraire. Paraît qu'elle serait plutôt du genre dangereuse. Mais bon, comme
on dit tout l'monde a le droit de se tromper.
Quoiqu'en dise les mauvaises langues, la cordée finit par regagner le charmant refuge du Sélé. Après le gros bisous qui fait du bien (je précise bien sur entre le gonz et sa chérie, faudrait pas lancer de ragot qd même), et après une bonne p'tite pause bien méritée, voilà notre cordée qui repart cette fois ci en direction de la voiture. En général, la descente c'est pénible, et il n'y a jamais gd chose à raconter sauf que là, il fallait remarquer que la cordée était entraînée par les deux chéries. En première de cordée, cavalait la chérie du gonz survoltée, ensuite, la pyrénéenne essayait de ne pas se faire semer, et enfin il y
avait le gonz qui comme on l'dit avait un peu d'mal. Mais bon le gonz, il avait une excuse, il avait mal au pied, faut dire que l'matin avant que le soleil se lève, il a fait un peu surf sur un caillou pour faire le kakou, et çà n'a pas loupé, le gonz s'en est mis une...
Bon voilà, la fin je la raconte pas, tout l'monde la connaît, retour cassé, après la p'tite douche qui fait du bien, le p'tit dodo, et c'est déjà lundi matin, retour au boulot. Et oui, paraît que c'est dur la vie d'alpiniste.
J'aurais pu écrire des pages et des pages sur ce we, mais bon faut pas exagérer qd même le webmaster de 4sup.com pourrait se fâcher et puis l'important, c'est de conclure que c'était un p'tit we qui va bien, comme on les aime.
Ben voilà, j'ai enfin fini, mais promis, si y a d'autres p'tit we à vous raconter, je ferais plus court, mais bon faut m'excuser, on l'sait bien, les pyrénéens et surtout les pyrénéennes, sont du genre un peu bavarde ;-))))))))) (note du Gonz... pour ne pas dire COMMERE ;-).