Trouver un nombre tel que si on le divise par deux il en reste un ; si on le divise par trois, il en reste un ; si on le divise par quatre il en reste un ; si on le divise par cinq il en reste un ; si on le divise par six il en reste un ; si on le divise par sept il n'en reste rien ;Al-Haytham donne deux méthodes. La première, qu'il qualifie de «canonique» consiste à exhiber le nombre , qui répond à la question. La seconde permet de trouver toutes les solutions du problème, qui en a une infinité. On pourrait penser qu'al-Haytham n'a résolu qu'un problème particulier, une devinette arithmétique en quelque sorte. Mais voici comment il poursuit son exposé, après la description des deux méthodes dans le cas particulier .
Ceci étant posé, nous disons que cette propriété est nécessaire pour tout nombre premier, c'est-à-dire que pour tout nombre premier - qui est un nombre qui n'est multiple que de l'unité -, si on multiplie les nombres qui le précèdent les uns par les autres selon la manière que nous avons introduite, et si on ajoute un au produit, alors si on divise la somme par chacun des nombres qui précèdent le nombre premier, il en reste un, et si on la divise par le nombre premier, il n'en reste rien.Le cas particulier n'est qu'un artifice pédagogique. Al-Haytham a bien conscience que son exposé est tout à fait général, et parfaitement clair. Beaucoup plus clair d'ailleurs que ceux de certains de ses successeurs qui reprendront le même problème à partir de ses écrits. Laissons la conclusion à al-Haytham, qui ne semble pas juger que son résultat mérite une aussi longue postérité.
Ce que nous venons de mentionner englobe les réponses à tous les problèmes de ce genre, et que Dieu nous assiste. La réponse au problème numérique est achevée. Louange à Dieu Seigneur du Monde ; Béni soit Son Prophète Mohammed, l'Élu, et tous les siens.